Le boulevard périphérique Henry Bauchau pdf francais - Le boulevard périphérique a été écrit par Henry Bauchau qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Le boulevard périphérique a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 256 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Le boulevard périphérique que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie.Rang parmi les ventes Amazon: #175344 dans LivresPublié le: 2009-08-31Sorti le: 2009-08-31Langue d'origine: FrançaisNombre d'articles: 1Dimensions: 6.97" h x 1.06" l x 4.37" L, Reliure: Poche256 pagesExtraitTandis que le métro m'emporte vers la station du fort d'Aubervilliers où je prendrai le bus pour Bobigny, je pense à ma famille telle qu'elle était dans mon enfance. La famille, les années lointaines que j'ai encore connues, c'est cela surtout qui intéresse Paule lorsque nous parlons ensemble à l'hôpital. Les racines, les liens entremêlés, les façons de vivre de ce clan auquel son mari et son petit garçon, souvent à leur insu, appartiennent si fort et avec qui elle a conclu alliance. Le traitement contre le cancer a fait perdre ses cheveux à Paule. Je pense souvent, en la voyant si préoccupée de garder sa perruque bien en place, combien elle a dû souffrir en se découvrant chauve. Stéphane, s'il avait vécu, s'il n'avait pas été assassiné en 1944 par les nazis, serait-il devenu chauve ? Je le verrai toujours tel qu'il était à vingt-sept ans, et dans ma mémoire il n'aura jamais été touché par le temps. Il me semble qu'il entre avec moi dans la chambre de Paule, avec ses yeux très bleus, ses cheveux blonds, sa taille haute, son sourire bref. Non pas timide mais réservé. Un homme de l'acte. C'est en juillet 1940 que je l'ai connu, dans un chantier de déblaiement des ruines de la guerre. De son métier il était sondeur de mines, mais il connaissait bien les travaux de chantier. Très vite c'est lui qui a dirigé le nôtre. Quand nos chantiers se sont regroupés il a pris la tête d'un camp de formation de chefs de chantier en 1941 dans la région mosane. Chaque fois qu'il était libre il partait grimper dans les rochers qui par endroits bordent le fleuve, puisque depuis la guerre les Alpes ou les autres montagnes ne lui étaient plus accessibles. J'ai appris qu'il était un excellent alpiniste et que montagnes, rochers, glaciers étaient la passion de sa vie. Un jour il m'a proposé d'aller grimper avec lui. Un petit train nous mène à proximité d'un groupe de rochers où il y a plusieurs voies à faire. Il sort de son sac une corde tressée en anneaux et la met autour de son cou. Nous marchons jusqu'au pied des rochers et avec son collier de cordes il paraît à la fois modeste et glorieux. Pour grimper il faut une pratique, un apprentissage et tout de suite j'aime le faire avec lui. Je me rappelle cette voie, la première qu'il m'a fait faire. Je suis impressionné car j'ai toujours eu le vertige. Il ne m'explique pas grand-chose sinon le maniement de la corde et comment il faut la faire coulisser dans les mousquetons qu'il attache à quelques pitons. Pour le reste, il me dit : "Fais comme moi." Je le regarde m'étonnant du peu de surface qui lui est nécessaire pour une prise de pied ou une prise de main. Cela me semble irréalisable pour moi, je vais lâcher, glisser, pourtant j'arrive à peu près à tenir où il a tenu, à me soulever là où il a pris de la hauteur. A un passage un peu délicat il faut contourner le rocher en ne se tenant en équilibre que sur un pied tandis que l'autre, à tâtons, cherche une vire sur laquelle s'élever. On est forcé de poser le regard vers le bas. Nous ne sommes pas très haut, assez pourtant pour que la sensation du vide me trouble. Tout se met à tournoyer légèrement et mon pied tremble sur la prise qu'il faut quitter sans que j'arrive à trouver l'autre.Revue de presseDans un souffle fragile et léger, imperceptiblement insistant comme celui de la dernière heure, il chuchote que nous sommes tous liés les uns aux autres, avançant dans un monde en accordéon, portés par la mémoire, ralentis par l'amnésie, asphyxiés par la peur, dopés par l'amour... Henry Bauchau incite à guetter autour de soi les messagers anonymes, à la fois gouffres et tremplins, qui vous révèlent à vous-mêmes. Dès qu'il croit se cogner à ses propres limites («chaque fois que je pense, ou que j'essaie de suivre mes états d'inconscience, je retrouve mon insuffisance»), il les repousse secrètement. Il est de ceux qui savent, comme son ami Stéphane, qu'«il ne faut que regarder en soi toujours plus fort, toujours plus profondément», jusqu'à ce que les «yeux intérieurs ne soient plus deux, mais toute une constellation, un dôme de regards fixés sur l'obscurité». Henry Bauchau fait partie de ces êtres d'exception qui abolissent les murs entre le quotidien le plus routinier et la quête intellectuelle la plus foisonnante, qui luttent contre l'intermittence de la réflexion et mènent une existence aux aguets. Sur le qui-vive, sur le qui-meure, avec la même foi en l'humanité. (Marine Landrot - Télérama du 2 janvier 2008)À 95 ans, Henry Bauchau, l'écrivain connu pour ses ouvrages inspirés de la psychanalyse et de la mythologie grecque livre un roman dans l'ombre de la mort mais nimbé d'espérance. Le nouveau roman d'Henry Bauchau récapitule sa vie, met en perspective les forces qui y furent à l'oeuvre. Écrit à bout de forces par un homme de 95 ans, il est traversé d'un souffle qui impose le silence. Tout est dit, songe-t-on en refermant le livre... Henry Bauchau écrit comme parlaient les prophètes de la Bible. Il ne maîtrise pas son texte, il le délivre. On peut comprendre le passage du Livre des rois sur lequel se clôt Le Boulevard périphérique comme une métaphore de la dynamique de son oeuvre : le prophète Élie, lorsqu'il eut constaté que le Seigneur n'était pas dans le vent fort et puissant qui fracasse les rochers, ni dans les tremblements de terre, et pas plus dans le feu, entendant «le bruissement d'un silence ténu», «se voila le visage avec son manteau» devant l'Éternel. (Astrid de Larminat - Le Figaro du 3 janvier 2008)Henry Bauchau ne se regarde jamais écrire. Il décrit exactement ce qu'il voit ou croit voir, et surtout ce qu'il ressent. Avec des mots simples, sans emphase ni afféteries de langage. C'est la vie intérieure qui lui importe d'abord, et le courant de mots qui passe, ou ne passe pas, entre les êtres. Le dialogue des vivants et des mourants, avec le jeu de masques de ce qui se dit toujours dans ce genre de circonstances («Oh, ça a l'air d'aller beaucoup mieux aujourd'hui...») constitue la trame d'une grande partie de l'oeuvre de Bauchau. Par ses poésies, ses pièces, ses romans et ses pages de journal régulièrement livrées au public (lire La Croix du 12 avril 2007), cet écrivain discret, qui n'a rencontré un certain écho que très tard, brode autour de la question de la destinée une expérience qui touche au coeur. Quels que soient nos ardeurs, nos prétentions, nos ambitions, notre culture (ou absence de culture), nos goûts, il y a place pour nous tous dans ces variations et ces vibrations douces que sont ses oeuvres. Elles font vibrer les songes, trembler les âmes, osciller les lignes de vie. Le tout sur un fond de récits où le corps et le psychisme, intimement associés, courent ensemble à leur perte ou à leur équilibre enfin trouvé. Avec Henry Bauchau, qui ne fut pas toujours écrivain et ne se livra à l'écriture qu'à la maturité, la méditation sur notre mortalité, née de l'expérience d'une vie qui ne fut pas facile, ne s'arrête pas. Cette coulée de mots qu'il met sur le temps, avec délicatesse, n'a pas pour but de répondre à nos questions mais humblement de les poser. C'est en cela que l'imaginaire y devient la vie même. (Bruno Frappat - La Croix du 9 janvier 2008)Les raisons d'éprouver la plus grande affection pour le nouveau roman d'Henry Bauchau surgissent l'une après l'autre, en bon ordre. La liberté de ton est sidérante, comme si l'urgence de raconter faisait délibérément trembler les bases de l'écriture. Ils sont deux garçons, au début de la guerre, pas encore trentenaires, qui s'en vont grimper dans les rochers. Le narrateur se souvient, cela se passe quarante ans avant. Il détaille l'aridité d'une escalade. Prise ou absence de prise, rétablissement, un pied, une main, le risque de dévisser, la sueur froide, et puis le surplomb franchi. Rien de montagnard chez le narrateur, et rien de primaire, il n'est pas de ceux qui se fondent avec la nature. Mais il a un maître en la personne de Stéphane, son compagnon d'échappées belles, incarnation de la sensualité, de l'équilibre gracieux, par qui il est initié à «l'énergie du plaisir difficile». A une forme d'amour, aussi, sans «désir, ni possession». (Claire Devarrieux - Libération du 10 janvier 2008)Comme dans tous les romans d'Henry Bauchau, les détails les plus réalistes de la vie quotidienne se mêlent à la mythologie. On passe insensiblement de l'épisode le plus banal - le narrateur qui cherche les toilettes de l'hôpital - à des scènes de tragédie grecque... Chaque personnage (le mari, la mère...) est parfaitement campé, avec une admirable sobriété. Dans le style aussi, c'est une éclatante victoire de la légèreté face à la pesanteur... Il faut le dire en mesurant ses mots, en se gardant de toute exagération : Henry Bauchau a écrit un roman magnifique, un livre éblouissant. (Robert Solé - Le Monde du 25 janvier 2008)A 94 ans, Henry Bauchau rassemble, dans «le Boulevard périphérique», les vivants et les morts. Magnifique. Quelquefois, nous dit Henry Bauchau, les souvenirs des jours heureux prennent une intensité foudroyante. Surtout quand la vie avance vers sa fin, il peut arriver qu'un être aimé, depuis longtemps disparu, vienne se placer devant notre rétine pour occuper tout l'espace de nos pensées, former cette mythologie personnelle qui structure notre expérience de la vie. (Catherine David - Le Nouvel Observateur du 21 février 2008)Présentation de l'éditeurParis, 1980. Alors qu'il «accompagne» sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse, qui au début de la guerre l'avait initié à l'escalade et au dépassement de la peur. Entré dans la Résistance, puis capturé par un officier nazi – le colonel Shadow –, il est mort dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait con-naître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse – héroïque, peut-être – de Stéphane. Et la réalité contemporaine (les visites à l'hôpital, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance... L'ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l'énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble affirmer, jusqu'à sa plus ultime mise à nu, l'amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.
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Le Titre Du Livre | Le boulevard périphérique |
Auteur | Henry Bauchau |
Vendu par | Actes Sud |
EAN | 9782742784936 |
Nombre de pages | 256 pages |
Editeur | Actes Sud |
Nom de fichier | le-boulevard-périphérique.pdf |